MARIANNE RATIER pour La Comtesse du Barry

Marianne Ratier nous parle de ses images inspirées de toiles de Jouy du XVIIIème siècle pour La Comtesse du Barry.

dessin marianne ratier

Peux-tu nous décrire en quelques mots ton travail pour La Comtesse du Barry ?
La Comtesse du Barry est une épicerie fine fondée en 1908 et spécialisée dans les produits du terroir. Les Gens de l’Atelier -l’agence en charge du budget- m’a demandé de réaliser une toile de Jouy pour la marque. Il s’agissait de réaliser une toile à la manière de celles que l’on trouvait dans le Sud-Ouest de Paris au XVIIIème siècle, tout en m’inspirant de l’univers de La Comtesse du Barry. Le motif a ensuite été utilisé pour les packagings, PLV et catalogues.

marianne ratier contesse du bary

Quel était le cahier des charges pour cette série ?
La comtesse devait être un personnage d’époque, qui aime être aux fourneaux et s’occuper de ses oies, tout en étant dynamique et séduisante. Quant aux décors, le brief était d’insuffler de l’onirisme dans les scènes classiques de ce genre de motifs.

toile de jouy par marianne ratier

Comment s’est déroulé le processus de création de ces images ?
Pour le premier motif, nous avons été trois à proposer une image. Mon visuel était celui où la comtesse nourrit ses oies à l’ombre d’un artichaut géant. J’ai été sélectionnée et nous avons travaillé main dans la main avec le directeur artistique des Gens de l’Atelier afin que l’ensemble soit cohérent et réponde aux attentes du client.

illustration contesse du barry

Quels ont été tes inspirations pour ce travail ?
J’ai beaucoup regardé les toiles de Jouy de l’époque, et j’ai également revu le film de Sofia Coppola, Marie-Antoinette.

detail illustration canards

Sur quoi travailles-tu en ce moment ?
Je viens d’avoir un bébé, donc mon travail est un peu mis entre parenthèses pour le moment. Mais je reprends bientôt, avec pas mal de nouveaux projets en tête !

portrait contesse du bary

Plus d’images de Marianne Ratier.

dessin chasse au papillons

MARIANNE RATIER pour Homecore

L’illustratrice Marianne Ratier a dessiné un motif camouflage pour la collection Printemps-Été 2014 de la marque Homecore.

collection Homecore

Découvrez l’ambiance de la nouvelle collection Homecore.

La marque Homecore :

Après des débuts très marqués par la culture hip-hop, la marque Homecore a évolué  vers un style plus sobre et citadin avec une montée en gamme des collections. L’histoire de la marque est liée à celle de son fondateur, Alexandre Guarneri. Ce dernier créé en 1992  une des premières marques au monde incarnant les valeurs de la culture hip-hop. Quelques années plus tard il évolue vers un style plus élégant, tout en restant fidèle à l’esprit « street » du début. C’est dans ce cadre qu’il collabore avec Marianne.

Marianne Ratier Homecore

Motif dessiné par Marianne Ratier pour la marque française Homecore.

Marianne Ratier

Détail d’un vêtement utilisant le motif dessiné par Marianne Ratier.

marque Homecore

Au fil des années, la marque Homecore a su évoluer vers un style plus technique et plus élégant.

image dessinée par Marianne Ratier

Zoom sur les détails de l’image dessinée par Marianne Ratier.

Une collaboration de longue date :

En 2009 déjà l’illustratrice avait dessiné des images utilisées sur les étiquettes de vêtements et les supports de communication. (affiches, cartes, etc.). Pour la collection Printemps-Été 2014 d’Homecore, Marianne Ratier a imaginé un motif camouflage qui a été utilisé sur différentes pièces de la marque.
Découvrez les images du motif dessiné par Marianne Ratier, ainsi que les photos du motif appliqué sur les vêtements de la marque Homecore.
Plus d’images de Marianne Ratier.

collection Printemps-Été

Silhouettes de la collection Printemps-Été 2014.

Homecore motif Marianne Ratier

Voici certains des vêtements Homecore utilisants le motif créé par Marianne Ratier.

Marianne Ratier

Après avoir suivi des études de lettres puis de communication visuelle à l’ECV, à Paris, Marianne Ratier passe d’abord par la publicité avant de se consacrer pleinement à l’illustration. Depuis 2008, elle a publié deux romans graphiques et un livre pour enfants. Elle réalise de nombreux projets dans le domaine de la mode (Homecore, Bérangère Claire, Kitsuné, Le Mont-Saint-Michel) ou de la presse écrite (Marie-Claire, Cosmopolitan, Papier Mâché, Milk), et montre régulièrement ses travaux personnels dans des expositions, notamment celle du Barbershop fin 2012. Elle rejoint l’équipe d’Agent 002 en cette rentrée 2013.

marianne_ratier_blog

Agent 002 : En quelques mots, peux-tu résumer ton parcours et ce qui t’a amené à l’illustration ?

Marianne Ratier : Petite fille je voulais faire des livres pour enfants. Mais après le bac je me suis dit qu’il serait trop difficile de vivre du dessin. J’ai donc longtemps tourné autour du pot : d’abord des études de lettres, puis d’arts appliqués. Après l’école j’ai travaillé quelque temps dans la publicité ; j’étais encore chez Publicis au moment où «Fin décembre», mon premier livre, est sorti. C’est là que j’ai voulu tenter ma chance et faire ce dont j’avais vraiment envie.

extrait de "Fin Décembre", éditions Carabas

extrait de « Fin Décembre » (Carabas)

extrait de "Fin Décembre", éditions Carabas

extrait de « Fin Décembre » (Carabas)

Agent 002 : Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton travail ?

Marianne Ratier : J’aime bien le moment où l’idée arrive, où l’on fantasme un peu le dessin ; souvent il est d’ailleurs assez différent de ce qu’il sera à l’arrivée ! Mais j’adore aussi l’étape plus technique de réalisation, où je réfléchis moins mais où je dois rester concentrée sur le crayon pendant longtemps. C’est un peu comme quand on fait du sport ; la main travaille toute seule et l’on pense à autre chose, ça détend.

esquisse du signe du Lion - Cosmopolitan août 2013

esquisse du signe du Lion – Cosmopolitan août 2013

deuxième étape : le dessin au trait - Cosmopolitan août 2013

deuxième étape : le dessin au trait

mise en couleurs

mise en couleurs

Agent 002 : Tu as eu l’occasion d’exposer au restaurant Barbershop, parle-nous un peu de cette collaboration…

Marianne Ratier : Quand Tyrsa (Alexis Taieb) m’a proposé d’exposer au Barbershop pour la rentrée 2012, il me restait l’été pour réaliser une série cohérente. Je voulais une idée en rapport avec le lieu. J’ai donc choisi dix plats de la nouvelle carte du restaurant que j’ai revisités en motifs, du tartare au cheesecake, en passant par le mojito. J’ai imaginé ces ratons voleurs que l’on retrouve dans chaque visuel pour créer un accident, casser le côté mathématique de la répétition.

au menu : le mojito du Barbershop

en apéritif : le mojito du Barbershop

Caesar salad

Caesar salad

en dessert  : le cheesecake

en dessert : le cheesecake

Agent 002 : Quelles sont tes sources d’influence et vers qui vont tes admirations dans ce métier ?

Marianne Ratier : Comme pour tout le monde, mes sources d’inspirations sont dans beaucoup de choses. Si l’on s’en tient au dessin, je crois que mes premières envies sont nées des albums de Maurice Sendak ou encore ceux de Tomi Ungerer (Les Trois Brigands, Le Géant de Zéralda), mais aussi de dessins animés comme Le Roi et l’Oiseau que je regardais en boucle.

extrait de "La petite taiseuse" (Naïve)

extrait de « La petite taiseuse » (Naïve)

Plus récemment, les rétrospectives sur le travail de Moebius et de Robert Crumb, ou encore David Shrigley pour son minimalisme et son humour, et plus abstrait, Cy Twombly pour son travail sur le trait. 

Moebius a inspiré cette illustration pour la marque Quenotte

Moebius a inspiré cette illustration pour la marque Quenotte

extrait de "Fin décembre" (Carabas)

extrait de « Fin décembre » (Carabas)

Agent 002 : As-tu des projets, des envies en ce moment ?

Marianne Ratier : Je développe de plus en plus les motifs ; j’ai plusieurs travaux en cours avec des marques de prêt-à-porter.

Visuel au Bic pour la marque de vêtements Bérangère Claire

Visuel au Bic pour la marque de vêtements Bérangère Claire (PE 2012)

Mais surtout, je voudrais prendre le temps de me consacrer à un nouveau projet d’édition (album ou bande-dessinée) ; je n’en ai pas fait beaucoup, mais c’est ce que je préfère ! Une nouvelle collaboration avec Stéphanie Bonvicini, l’auteur de La petite taiseuse, va peut-être bientôt voir le jour ; mais il est encore trop tôt pour en parler d’avantage !

extrait de "La petite taiseuse" (Naïve)

extrait de « La petite taiseuse » (Naïve)

Agent 002 : As-tu un super pouvoir ?
Marianne Ratier : Oui ! Comme disait mon grand-père, j’ai « une horloge dans le ventre » : je sais toujours l’heure qu’il est.

revue Influencia

revue Influencia

(retrouvez cet entretien sur papier dans le magazine Studio 002 n°6 – automne 2013)